La politique des communautés et de l'identité :
apprendre les uns des autres
Du 20 au 22 mai 2009
Université d'Ottawa
Au cours des 25 dernières années, des communautés infra étatiques et
des communautés d'identité non circonscrites par la géographie ont
assumé un rôle de plus en plus important étant à la fois l'intérêt
principal ainsi que les défenseurs des droits collectifs. Étant donné
leur importance croissante dans les ordres sociaux, juridiques et
politiques, il est nécessaire d'élaborer des compréhensions plus
approfondies de la façon par laquelle les communautés sont
identifiées, représentées et reconnues, ainsi que comment elles
peuvent s'engager et apprendre les unes des autres. Ceci est aussi
vrai pour les Métis et les Autochtones urbains que pour les autres
communautés minoritaires. Les peuples autochtones constituent des
communautés distinctives qui continuent à demander une plus grande
reconnaissance et une voix plus forte dans la politique démocratique,
comme l'ont fait les femmes ainsi que les communautés linguistiques,
religieuses et ethniques avant eux. Qu'est-ce que ces groupes divers
peuvent-ils apprendre les uns des autres?
L'École supérieure d'affaires publiques et internationales et de la
Faculté de droit de l'Université d'Ottawa organisera un grand congrès
international et interdisciplinaire du 20 au 22 mai 2009 pour
favoriser la recherche et le dialogue pragmatiques qui visent les
rôles des groupes dans les états démocratiques. Les buts du colloque
comprennent l'élaboration de conseils normatifs et pratiques ainsi que
des recommandations stratégiques fondées sur une analyse comparative
des différents groupes, définies par le sexe, la langue, la race,
l'ethnicité, la religion et la culture. La conférence rassemblera les
experts de l'identité, des communautés, la politique des sexes, du
fédéralisme, des minorités de langues officielles, des communautés
religieuses, du multiculturalisme, des minorités ethnoculturelles et
des peuples autochtones.
La conférence tentera de se pencher sur les thèmes suivants :
* Identité communautaire : Pourquoi les identités communautaires et
collectives sont-elles importantes dans la politique des états
démocratiques libéraux? Quelles sont les limites du droit des
communautés à définir qui sont leurs membres et quel est le processus
selon lequel les membres sont définis?
* Représentation de la communauté : Comment les communautés
sont-elles formées? Comment leurs dirigeants obtiennent-ils une
légitimité pour agir comme porte-parole des membres individuels et/ou
de leurs communautés?
* Reconnaissance des communautés : Comment les communautés
peuvent-elles être reconnues comme participantes aux politiques
démocratiques et comme sites des droits constitutionnels?
* Diversité de la communauté, division et dissidence : Comment les
communautés favorisent-elles la cohésion et réagissent-elles aux
dissidents parmi leurs membres? Comment les communautés
adressentelles les identités multiples ou même compétitives de leurs
membres et les conflits possibles entre les valeurs et les normes de
leurs communautés et les valeurs et les normes de la société plus large?
* Participation de la communauté : Quelles sont les expériences des
différentes communautés dans l'utilisation des voies politiques,
électorales et judiciaires pour faire avancer leurs programmes?
Cette discussion multidisciplinaire permettra aux chercheurs, aux
responsables des politiques publiques et aux dirigeants des
communautés de mieux comprendre les expériences des diverses
communautés et de tirer des leçons de l'analyse comparative. À ce
titre, nous sommes aussi intéressés aux propositions qui examinent la
réalité des communautés dans les autres démocraties libérales,
notamment si elles comprennent des comparaisons directes avec
l'expérience canadienne.
Les personnes intéressées à participer à ce congrès sont invitées à
présenter une proposition de 250 mots portant sur leurs communautés,
en même temps qu'une brève biographie, d'ici le 15 octobre 2008. Les
propositions seront évaluées sur la base de leurs qualités, clarté et
du degré auquel elles sont clairement liées aux thèmes plus larges du
congrès. En particulier, la préférence sera accordée aux
communications selon le degré auquel elles :
* font des comparaisons et mettent en contraste au moins deux communautés; ou,
* lient l'analyse d'une communauté particulière ou des communautés au
discours plus large au sujet de la communauté comme intervenant
politique ou point de concentration des droits collectifs.
Veuillez présenter vos propositions à:
Merci!
Patrick Fafard, École supérieure d'affaires publiques et internationales
Bradford Morse, Faculté de droit
Université d'Ottawa