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Tuesday, March 29, 2011

Appel de propositions - Colloque annuel de l=?iso-8859-1?Q?=92American_Anthropological_Association_16-20_novembre_2011.Montr=E9al,_Q2011.Montr=E9al,?= Qc.

An english version will follow

Appel de propositions
Colloque annuel de l'American Anthropological Association
16-20 novembre 2011. Montréal, Qc.

Titre de la session :
Survivre à l'abondance : alimentation, reproduction et habitation à l'ère
du superflu

Organisateurs : Anne Lardeux1 et Vincent Couture2
1 Département d'anthropologie, Université de Montréal, Montréal, Québec,
Canada.
2 Service de génétique, Département de Pédiatrie, Faculté de médecine et des
sciences de la santé, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Québec, Canada.

La survie est un concept utilisé traditionnellement en anthropologie afin
d'aborder le
fonctionnement des sociétés dites « primitives ». Ces sociétés pratiquant une
économie de subsistance se caractérisent par une très forte dépendance à leur
environnement, ainsi qu'une existence centrée sur la réponse aux besoins
de base.
Sans surplus et nécessitant un ravitaillement quotidien, ces sociétés
vivaient sous la
menace constante du manque.
Des sociétés de subsistance aux sociétés d'abondance, s'est opéré le passage
d'une économie de la rareté à une économie du superflu. Pourtant, malgré
l'offre
massive de réponses aux besoins primaires, cette vie dans la durée de
l'individu et
du groupe apparait tout aussi problématique. Qu'en est-il aujourd'hui de
la survie
dans des sociétés d'abondance ? Quelle est notre expérience quotidienne de la
subsistance dans un environnement qui n'est plus celui de l'état de nature ?
L'idée derrière ce colloque est de mettre à jour les potentialités du
concept de survie
en l'appliquant à la réalité contemporaine. Chez Darwin, la survie d'une
espèce
repose sur le développement de traits rendant l'individu mieux adapté à son
environnement ou plus apte à se reproduire. Sloterdijk ouvre l'idée que la
survie ne
repose pas exclusivement sur une logique adaptative. Si un groupe se doit
d'affronter, sur ses bords extérieurs, les aléas de son environnement, il
tend à offrir
sur sa face interne un intérieur mieux protégé, propice au développement
d'autres
qualités que celles requises par l'adaptation directe au milieu
environnant. Dans le
confort de cette matrice, émergent des qualités auxquelles la seule
nécessité n'aurait
laissé aucune chance. L'environnement mis à distance, s'ouvre un monde où
habiter.
La vie biologique se double ainsi d'une forme inséparable.
Pour Agamben, cette vie non séparée de sa forme, de son mode, « définit
une vie –
la vie humaine – dans laquelle tous les modes, les actes et les processus
du vivre ne
sont jamais simplement des faits, mais toujours et avant tout des
possibilités de vie,
toujours et avant tout des puissances ». Les crises qui tissent notre
contemporain et
les modes de gouvernance qui co-fabriquent ces urgences opèrent une
séparation
de la vie biologique et de ses modes de vie et, par là, réduisent des
formes de vie
réelle en formes de survie. Ces crises bouleversent l'environnement et le
monde que
l'homme s'y est ouvert. Elles bouleversent les coordonnées d'un commun et
d'un
habiter idéal ; et c'est dans les marques laissées à la fois par leur
reflux et par celui
des utopies humanistes que l'humain doit subsister.
C'est à ce point de tension entre vie biologique, crise et formes de vie
contemporaines que nous voudrions développer notre analyse en
réfléchissant sur le
rapport entre la protection ou l'atteinte de la « maison » dans ces basiques
nécessités (habiter, manger, se reproduire) et les formes de vie hybrides
qui s'y
développent (comment occuper un espace, comment nourrir, comment se
reproduire
ou selon d'autres modalités comment demeurer, subsister, résister,
transmettre). La
question du « comment » adressée à ces « nécessités » permettrait de dépasser
l'assignement à des vies purement adaptatives pour s'intéresser aux
formes, aux
pratiques, aux techniques de vie de l'humain qui font son monde et son
rapport à
l'environnement.

Contacts : anne.lardeux@gmail.com
couture.vincent@gmail.com
Date limite de soumission des propositions : 13 avril 2011
Veuillez soumettre un résumé en anglais de 250 mots.

Call for Proposals
Annual Meeting of the American Anthropological Association
2011, Nov. 16-20, Montreal, QC.

Session title: Survival in Affluent Societies: Feeding, Breeding and
Housing

Organizers: Anne Lardeux1 and Vincent Couture2
1 Department of Anthropology, Université de Montréal, Montreal, QC, Canada.
2 Division of Genetics, Department of Paediatrics, Faculty of Medicine and
Health
Sciences, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, QC, Canada.

Survival is a concept traditionally used in anthropology to address the
functioning of
so-called "primitive" societies. These societies, practicing a subsistence
economy,
are characterized by a very strong dependence on their environment and a life
centered on responding to basic needs. Without surplus and requiring daily
supplies,
these societies lived under the constant threat of shortfall.
From subsistence societies to affluent societies, there was a transition
from an
economy of scarcity to an economy of abundance. Yet, despite the vast
offer of
responses to basic needs, life in the continuance of the individual and
the group
appears equally problematic. What is "surviving" in today's affluent
societies? What is
our daily experience of subsistence in an environment that is no longer
that of a
"state of nature"?
The idea behind this session is to renew the potentialities of the concept
of survival
by applying it to contemporary reality. For Darwin, the survival of a
species is based
on the development of individual characteristics in order to be more
adaptable to its
environment or more likely to reproduce. Sloterdijk proposes the idea that
survival is
not solely based on an adaptive logic. If a group has to face its external
boundaries,
the vagaries of its environment, it tends to deliver an interior that is
better protected,
whereby enabling the development of other qualities than those required in
the direct
adaptation to the surrounding environment. In the comfort of this matrix,
qualities
emerge that would have otherwise had no chance. The environment, once put
aside,
opens to a world within which to dwell. Henceforth biological life takes
on a dual and
inseparable form.
For Agamben, this life, which is not separated from its form, its mode,
"defines a life -
human life - in which the single ways, acts, and processes of living are
never simply
facts but always and above all possibilities of life, always and above all
power." The
crises that brand our contemporaneity and the modes of governance that
co-produce
these emergencies operate on a separation of biological life and its ways
of life, and
thereby reduce life forms into veritable forms of survival. These crises
disrupt the
environment and the world humanity has opened. They dislocate the
coordinates of a
common and ideal dwelling; and it is in the tidemarks left by both their
reflux and the
humanist utopias that humans must subsist.
It is at the crossroad between biological life, crisis and contemporary
forms of life that
we will develop our analysis by reflecting on the relationship between the
protection
or achievement of the "house" in terms of the basic necessities (feeding,
breeding
and housing) and the hybrid forms of life developed therein (how to occupy
a space,
how to feed, how to reproduce or in other modalities how to stay, survive,
resist,
transmit). Addressing the question of the "how" of these necessities
allows us to go
beyond the frame of purely adaptive lives in order to pay attention to the
forms,
practices and techniques of the human that constitute their world and
their relation to
the environment.

Contacts : anne.lardeux@gmail.com
couture.vincent@gmail.com
Submission deadline: 2011, April 13th.
Send an abstract of 250 words.

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